Sanders annonce un nouveau plan d’aides aux éleveurs

Après deux plans d’aides successifs en 2022 et 2023 de 6 millions d’euros chacun, Sanders, la filiale de la nutrition animale du groupe Avril, a annoncé un nouveau plan d’aides de 4 millions d'euros pour accompagner la transmission et la modernisation des élevages, lors d’une conférence de presse le 2 juillet 2024 à Bruz (Ille-et-Vilaine).

Intitulé « Voir plus loin pour l’élevage de demain », il s’inscrit dans une dynamique de renouvellement des générations. « Nous sommes passés sous la barre des 400 000 exploitations. Nous avons perdu 100 000 élevages en dix ans. Cela nous interpelle. Le modèle de polyculture à taille humaine est en danger », a indiqué Philippe Manry, directeur général de Sanders.

Avec ce troisième plan, Sanders souhaite se projeter plus loin. « Nous ne sommes pas là uniquement pour vendre de l’aliment mais pour amener des solutions aux éleveurs sur le long terme. Notre but est d’avoir des éleveurs demain. Sans éleveurs, nous n’existons pas », a-t-il déclaré.

« La transmission est notre priorité »

Le dispositif se décline en deux volets : installation et modernisation. « La transmission avec la création ou la reprise de fermes est notre priorité car, par rapport à d’autres productions, l’élevage nécessite des capitaux importants », a rappelé Philippe Manry.

Pour les jeunes, ce soutien se concrétise par une aide à l’installation ou à la reprise d’exploitation dans le cadre d’une transmission ou d’un développement dans les cinq années après l’installation.

Pour tous, des aides sont également consacrées à la création ou à la rénovation de bâtiments pour conserver les droits à produire ou encore au financement d’un atelier de transformation.

Sur le volet de la modernisation, le plan vise à encourager les producteurs à investir notamment dans des équipements pour améliorer le bien-être de l’animal et de l’éleveur (robot de traite, robot d’alimentation, équipements de manutention…).

Dossiers à déposer avant le 31 décembre

Les aides s’adressent à tous les éleveurs toutes espèces confondues sur tout le territoire. Les dossiers doivent être déposés avant le 31 décembre 2024. Ils sont étudiés au cas par cas.

« Il faut bien sûr que ce soient des projets viables et durables », a précisé le directeur. En fonction des aides demandées, l’éleveur doit s’engager sur des achats d’aliments et/ou de produits nutritionnels ou d’hygiène.

Lors des deux premiers plans, Sanders a déjà accompagné 334 projets d’installations et 1 474 projets de modernisation pour un montant de 12 millions d’euros. L’an passé, le plan a représenté 35 % de ses investissements.